Killing Zoe French review

From The Quentin Tarantino Archives

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Zed (Eric Stoltz), perceur de coffres professionnel, débarque à Paris pour rendre service à un vieil ami, Eric (Jean-Hugues Anglade). A peine entré dans un taxi après son vol depuis New-York, il se laisse tenter par la proposition d’un chauffeur de taxi qui lui arrange en douce, pour sa première nuit, une rencontre avec Zoé (Julie Delpy), "une française, très bien", prostituée un peu particulière. A peine la soirée commencée, Eric embarque Zed, virant au passage Zoé. Ils partent alors en virée nocturne célébrer le casse monumental qu’Eric a prévu pour le lendemain, le 14 Juillet, jour férié, à la Banque Internationale de Paris. Le lendemain, le hold-up dérape rapidement à cause de l’ultra violence qui anime Eric. Travaillant de jour dans cette même banque pour payer ses études, Zoé est prise en otage avec le reste du personnel. Zed, dépassé, est heureusement à l’écart de l’attaque armée, s’occupant uniquement du coffre. Il réussit même à s’en sortir avec Zoé lorsque la police intervient.

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Killing Zoe est le premier film écrit et réalisé par Roger Avary, jusqu’alors connu en 1993 seulement pour être l’ami de Tarantino avec qui il a fait ses preuves au Video Archives. C’est Lawrence Bender qui à l’origine passe un coup de téléphone à Avary, cherchant un scénario à être produit rapidement après avoir négocié un décor de banque à Los Angeles.

Sorti à quelques mois d'intervalles de Pulp Fiction, le film d’Avary a souffert de la comparaison récurrente avec le cinéma de Tarantino, notamment présenté comme un anti-Reservoir Dogs. Le film va même jusqu’à créditer le nom de Tarantino au générique (comme producteur exécutif bien que son travail ait été très limité). Pourtant issu lui aussi de la génération vidéoclub, Avary n’essaie pas de multiplier les références et clins d’œil (qui seraient similaires à ceux de Tarantino). Il penche clairement pour le choix d’un cinéma plus réel et réalise un polar branque, cru, violent, écrit de manière très instinctive et dans l’urgence (en deux semaines).

Même si la première partie célèbre la forte consommation de drogues et d’alcool, poussé stylistiquement à l’extrême, voir au trip expérimental, avec l’utilisation de lentilles déformantes et de filtres saturés. On doit néanmoins souligner le classicisme d’Avary, qui est bien là sa grande différence avec Tarantino. Le scénario reste convenu, en trois parties (rencontre/fête/braquage), aucun retournement scénaristique. Il filme de manière très frontale, enchainant les plans fixes ou les plans longs pour un style froid et brut.

Côté dvd, il est difficile une fois de plus difficile de ne pas cultiver le lien avec Tarantino puisqu’en effet, Killing Zoe sort dans la collection spécialement dédié au réalisateur de Pulp Fiction. Avary peut au moins se féliciter du coup d’avoir une édition de prestige. L’édition comporte trois dvds : le premier assez classiquement comporte le film dans sa version orginale, le deuxième est dédié au Director’s Cut inédit (deux à trois minutes seulement de film en plus qui au final n’apportent rien de plus, ni aucune scène supplémentaire) et le commentaire audio exclusif de Avary, ainsi qu’une comparaison avec le storyboard ; le dernier dvd est dédié aux suppléments. On y trouve un documentaire d’une heure sur la génèse et le tournage du film, dans lequel Tarantino fait une apparition survoltée sur le plateau.

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